Ce que la Franche-Comté ne vous dit pas sur son rôle clé durant la Seconde Guerre mondiale

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Une région au cœur des tensions et des résistances durant la conflit mondial

La Franche-Comté, région historique et culturellement emblématique du massif jurassien, a joué un rôle majeur dans les événements de la Seconde Guerre mondiale, un épisode souvent éclipsé par d’autres grands fronts. Selon une série documentaire intitulée « 1939-1945 : La Franche-Comté dans la Guerre », cette région a été le théâtre de nombreuses luttes, d’arrestations massives et de résistances farouches face à l’occupant nazi.

Les années 1943-1944 : un tournant crucial marqué par la répression allemande

En 1943, à la suite de la capitulation de la zone libre de France, les autorités allemandes ont intensifié leur répression en Franche-Comté. De nombreux résistants et civils ont été arrêtés lors de vagues d’arrestations massives, principalement à Besançon et dans ses environs. Ces détenus, dont certains comme Henri Fertet, considéré comme le plus jeune fusillé de France, ont été déportés en Allemagne ou fusillés à la Citadelle de Besançon. La région a ainsi été profondément marquée par la brutalité du régime nazi et la riposte passionnée de la résistance locale.

Le contexte politique et militaire : l’occupation totale et la montée de la résistance

Depuis novembre 1942, lorsque la France n’a plus été divisée en zone libre et occupation, la région a été directement intégrée dans le territoire soumis à l’autorité allemande. Avec le conflit qui s’intensifiait à l’Est, le besoin en main-d’œuvre en Allemagne s’est accru, rendant la recrutement par la politique de la Relève très impopulaire auprès de la population. Face à cette situation, la résistance dans la région s’est organisée, passant progressivement à l’action pour contrecarrer l’occupant.

Les épisodes déterminants : libération et découverte des horreurs nazies

La libération de la région, notamment à Besançon en septembre 1944, a été l’un des moments clés, marqué par un défilé patriotique où la population a célébré la fin de l’occupation. Peu après, en 1945, la population a découvert l’horreur des camps de concentration, notamment Dachau, où des déportés, dont des résistants locaux, ont été rapatriés par une équipe de la Croix-Rouge franc-comtoise. Les défilés de libération ont aussi été l’occasion pour les habitants de se remémorer les sacrifices de ceux qui ont combattu et résisté.

Les sources et la richesse des témoignages

Plusieurs sources documentaires, telles que les mémoires de Pierre Taillard ou des ouvrages spéciaux sur l’histoire de la région durant cette période, permettent de mieux comprendre cette époque trouble. La série, soutenue par des essais et des archives, met en lumière la résilience des acteurs locaux face à l’oppression. Elle évoque aussi le rôle fondamental de la jeunesse résistante et du maquis du Lomont, notamment lors de la phase de repli allemande en 1944, lorsque les résistants ont intensifié leurs efforts pour faire face à la défaite imminente.

Une région qui continue de préserver son histoire

Aujourd’hui, le patrimoine culturel de la Franche-Comté, notamment dans des musées comme celui de Clerval ou à travers des commémorations annuelles, témoigne de cette période de lutte intense. La mémoire de ces événements reste vivante à travers des expositions, des conférences et des recherches académiques, perpétuant ainsi la mémoire collective et l’importance de se souvenir de ces épisodes fondateurs de l’histoire locale et nationale.

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